Issue d’une famille d’origine tunisienne, elle grandit dans un contexte difficile, notamment après la perte de plusieurs membres de sa famille à l’adolescence. Elle étudie les arts appliqués et se tourne très tôt vers des formes d’expression alternatives. Après un passage dans le théâtre de rue, elle commence à pratiquer le graffiti dans les années 1980, d’abord en Californie, puis à Paris. Dès 1985, elle adopte le pochoir comme médium de prédilection, ce qui lui permet de conjuguer son amour de la littérature et de la poésie avec une présence graphique forte dans l’espace public.

Miss.Tic s’est imposée comme une figure emblématique du street art féminin en France, naviguant entre art de rue et reconnaissance institutionnelle. Malgré des débuts clandestins et une arrestation en 1997 pour dégradation, elle accède rapidement à la scène artistique officielle : expositions en galeries, collaborations avec des marques de mode, créations pour des institutions publiques. En 2022, un an après sa mort, elle fait l’objet de plusieurs hommages, notamment à Paris et à Avignon, confirmant l’importance de son œuvre dans l’histoire de l’art contemporain urbain.